LA GENESE DE QUALHIRYANN

La véritable origine de Qualhiryann (2642, par le Haut Conseil Archéologique Transfrontalier)

Maerlinn KORNAGRAH avait décidé de voyager dans l’Astral. Cette elfe magicienne, extrêmement puissante, avait pris le parti de quitter son monde d’origine, le Kirim-Shö, pour découvrir de nouvelles contrées. Alors qu’elle naviguait voluptueusement dans l’Astral, elle découvrît une zone vide de tout astre. Quelques signes lui firent remarquer que la zone disposait de force Positive et Négative en grande quantité et ces forces pourraient certainement être domptées par sa puissance.

En arrivant sur place elle découvrir un monolithe gigantesque, tout noir, lisse et mat. Cet objet était là, en suspension dans le cosmos. Elle sorti donc de l’Astral pour ausculter cette masse. Lorsqu’elle s’approcha tout prêt, elle senti une énergie importante à l’intérieur et compris pourquoi les énergies Positive et Négative étaient aussi instable dans cette partie du cosmos. Elle comprit que l’effort allait être important. Elle devait aller puiser dans toutes ces ressources, toutes ses connaissances pour asservir la chose à sa volonté personnelle.

Maerlinn, toujours partante pour de nouvelles expériences, décida de dompter les énergies et de faire en sorte qu’elles se stabilisent pour donner une entité équilibrée qui pourra produire quelque chose de créatif. Elle réfléchi quelques heures à la meilleure manière de faire. Elle fini par découvrir que la monolithe disposait d’un « dessus » et d’un « dessous ». La différence était très faible, presque invisible. Mais son œil aguerri à l’observation des détails ne lui fit pas défaut et elle trouva ainsi la solution. Il suffisait de faire en sorte que les énergies se place correctement en dessous du monolithe. Ainsi il se stabiliserait dans le cosmos il deviendrait possible fabriquer quelque chose dessus.

Maerlinn pris son courage à deux mains et commença par travailler l’énergie Positive. Mais cette dernière était très sauvage, très chaotique. Cela ne ressemblait pas du tout à ce qu’elle avait connu dans son monde d’origine. Elle décida donc de travailler l’énergie Négative, sans conviction, mais se disant que cela ne pourrait pas être pire. Contre toute attente, cette énergie, habituellement complexe et difficile à contrôler, se laissa manipuler pour prendre une forme acceptable. Maerlinn en fit une sorte de bol géant, avec un pied. Elle façonnât l’énergie Négative de manière à la stabiliser dans le cosmos, offrant ainsi un piédestal colossal qui pourra accueillir quelque chose. Du coup, elle comprit qu’elle pourrait utiliser l’opposition pour maintenir l’énergie Positive. Elle en fit une sorte d’œuf géant qu’elle plaça au centre du bol d’énergie Négative. L’opposition entre les deux énergies fit que les blocs ne se touchaient pas et s’équilibraient, de manière stable.

Mais rapidement, cette modification attira d’autres forces. Maerlinn, dans sa grande expérience, s’en doutait bien, mais elle fût surprise par la rapidité à laquelle ce phénomène se produisit. Cette partie du Cosmos commençait à vraiment lui plaire. Elle comprit rapidement qu’elle allait faire de grandes choses et vivre une très belle aventure. Rapidement, quatre forces firent leur entrée en scène : l’Air, le Feu, l’Eau et la Terre. Les énergies, vues de loin, représentaient un coquetier avec un œuf dedans. Les éléments tournoyèrent au-dessus de l’œuf pour former un tourbillon incessant et puissant. Maerlinn fut un peu étonnée de voir que le coquetier, pourtant fait d’énergie Négative, tenait bon, ne bougeait, voir même recherchait en permanence la stabilité de l’ensemble. Le monolithe quant à lui, restait au dessus de l’œuf, comme en équilibre, mais pas très stable. Il penchait toujours d’un côté, se rétablissant au gré des mouvements de l’œuf instable dans son coquetier.

Les éléments tournèrent et tournèrent pendant des éons. Cette vision aurait fait perdre la raison à plus d’un, mais Maerlinn tint bon et fini par trouver un moyen de stabiliser définitivement cet ensemble. Elle façonna les éléments pour qu’ils se positionnent dans un stade d’enchainement. Elle analysa les forces en présence et se rappela les cours de son premier maître de magie sur les éléments. Si on les assemble dans le bon ordre on peut arriver à les faire cohabiter, les uns contre les autres, le tout étant de trouver le bon équilibre. Elle les façonna de manière à ce qu’il porte chacun sur un côté du monolithe et se rejoigne sur l’œuf d’énergie Positive.

Et l’équilibre parfait se mit en place. Quelques soubresauts se firent sentir encore pendant quelques temps, mais rien d’alarmant. Les forces élémentaires tombaient de chaque côté du monolithe. Cela formait de belles écharpes d’élément pur, l’Eau opposée au Feu et l’Air opposé à la Terre. A la jonction de chaque élément, un nouvel élément se constituait apportant ainsi un léger mouvement et un soutien plus fort pour le monolithe. Entre l’Eau et la Terre on vit la Vase. Entre la Terre et le Feu on vit le Magma. Entre le Feu et l’Air on vit la Fumée. Entre l’Air et l’Eau on vit la Glace. Ainsi les éléments étaient venus compléter le tableau et tout était rassemblé pour procéder à la création d’un monde, le plus beau rêve de Maerlinn.

Elle allait se mettre au travail pour créer un monde complet sur le dessus du monolithe lorsqu’elle s’aperçu qu’un petit détail lui avait échappé alors qu’elle domptait les éléments et les énergies. Sous le monolithe, au centre, un anneau était venu se placer. Cet anneau, gigantesque bien sûr, était un ensemble de portails. Chacun d’eux menait à un monde extérieur. Maerlinn, habituée des voyages planaires, reconnus de suite ces portails. Elle était un peu ennuyée de la chose car elle était partie du Kirim-Shö justement pour ne plus avoir à subir l’influence de ces mondes extérieurs.

Après un petit moment de désolation et d’introspection, elle reprit le cours des choses, se disant que cela devait être inévitable. Ces mondes extérieurs ont tellement de puissance et d’influence qu’il devait être impossible d’y échapper et qu’ils devaient, eux aussi, apporter quelque chose dans la création d’un monde.

Alors Maerlinn entreprit de façonner la surface du monolithe, se disant que, tel qu’il est fait, les habitants du monolithe tomberaient sur les bords et donc n’iraient pas voir en dessous ce qu’il se passe. Donc elle commença son œuvre, un peu comme un peintre commence un tableau. Il pense sa figure, commence une esquisse, trace les traits puis y mets de la couleur. Maerlinn suivi le même processus pour mettre en place la géographie du monolithe : mer, montagne, fleuve, colline, chaque morceau prenait sa place, gentiment, calmement. A la fin, cela donna un ensemble harmonieux, qui ne devrait pas bouger. Certes il y avait le danger des bords du monolithe, mais elle donnera à certains habitants des connaissances pour qu’ils fabriquent des légendes pour faire en sorte que les habitants ne s’approchent pas.

Elle s’est servie des éléments pour former la géographie. Le côté de l’Eau et couvert par une mer, à vrai dire un océan. Le côté de la Terre est protégé par une très haute montagne, se terminant par une falaise abrupte qui conduit directement au cœur du plan élémentaire de la Terre. Le côté du Feu est fait d’une plaine désertique, avec une énorme source de chaleur. Enfin, le côté de l’air et une banquise, constituée pour moitié par une mer gelée en permanence et l’autre moitié par une plaine ressemblant à une toundra. Vers le centre, les paysages sont très variés et on peut voir s’enchainer des montagnes, très hautes et des forêts, des plaines et des grand lacs. Une seule mer intérieure existe sur le continent unique du monolithe.

Maerlinn était très contente de son travail. Elle décida que le monolithe devait avoir un nom, à présent. Cela donnerait de la vie, car les choses vivantes ont un nom. Elle réfléchit et se rappelât de son deuxième maître de magie, Lyrian. C’est celui qui lui enseigna tout ce qu’elle sait en matière de création magique. C’est grâce à son enseignement qu’elle a réussi à faire de ce monolithe un endroit sympathique et beau à regarder. Dans le Kirim-Shö, monde se dit Koual. Elle décida que ce nouveau monde et était celui de Lyrian. Elle décida donc de l’appeler : Qualhiryann. Au moment où elle prononça ce nom, un vague d’énergie entoura le monolithe et son piédestal et une onde parti loin dans le cosmos, comme pour annoncer une naissance. Maerlinn comprit à ce moment qu’elle ne serait plus maitresse de l’avenir de Qualhiryann et qu’elle allait devenir une Spectatrice de l’évolution de son œuvre.